1.3 Un livre favori

Exercice A. Compréhension du texte

Un weekend, Claudine rentre chez elle. Elle va dans la bibliothèque de son papa, parce qu’elle cherche quelque chose à lire. Elle trouve un livre qu’elle adorait quand elle était petite, l’histoire d’une petite fille et sa jeunesse : Les Malheurs de Sophie.

Lisez attentivement cet extrait et notez bien les verbes à l’impératif. Ensuite, répondez aux questions suivantes.

LA POUPÉE DE CIRE

Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que Papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.

LA BONNE. — Où est la caisse ?

SOPHIE. — Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie.

La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.

LA BONNE. — Prenez garde ! Ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.

SOPHIE. — Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.

La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. […]

Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.

Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée Papa !  s’écria Sophie.

PAUL. — Donne-la-moi, que je la voie mieux.

SOPHIE. — Non, tu la casserais.

PAUL. — Je t’assure que j’y prendrai bien garde; je te la rendrai tout de suite.

Sophie donna la poupée à son cousin, en lui recommandant encore de prendre bien garde. Paul la regarda de tous les côtés, puis la remit à Sophie en disant…

PAUL. — Cette poupée n’est pas solide ; je crains que tu ne la casses.

SOPHIE. — Oh ! Sois tranquille, je vais la soigner tant, tant que je ne la casserai jamais. Je vais demander à Maman d’inviter Camille et Madeleine à déjeuner avec nous, pour leur faire voir ma jolie poupée.

Le lendemain, Sophie peigna et habilla sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle la trouva pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Je vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie alla porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.

« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? » lui demanda sa maman.

SOPHIE. — Je veux réchauffer ma poupée, Maman ; elle a très froid.

LA MAMAN. — Prends garde, tu vas la faire fondre.

SOPHIE. — Oh non ! Maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.

LA MAMAN. — Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens […]

Les amies sont arrivées et Sophie leur présente sa poupée, des larmes aux yeux.

MADELEINE, regardant la poupée. — La poupée est aveugle, elle n’a pas d’yeux.

CAMILLE. — Quel dommage ! Comme elle est jolie !

MADELEINE. — Mais comment est-elle devenue aveugle ? Elle devait avoir des yeux.

Sophie ne disait rien ; elle regardait la poupée et pleurait.

MADAME DE RÉAN. — Je t’avais dit, Sophie, qu’il arriverait un malheur à ta poupée si tu t’obstinais à la mettre au soleil. Heureusement que la figure et les bras n’ont pas eu le temps de fondre. Voyons, ne pleure pas ; je suis très habile médecin, je pourrai peut-être lui rendre ses yeux.

Exercice B. Analyse grammaticale

Choisissez la meilleure réponse selon l’extrait ci-dessus.

Exercice C. Revenons au texte

Répondez à ces questions avec un ou une partenaire.

  1. Pourquoi est-ce que Sophie cherche sa nourrice ?
  2. Comment est-ce que vous interprétez le rôle de cette nourrice ? (Pensez à la date de l’œuvre, l’usage de « vous » à un enfant etc.). Comment est le milieu social de cette famille ?
  3. Paul a cinq ans. Est-ce que ce qu’il dit est une bonne description des pensées et des attitudes d’un enfant de cet âge ? Pourquoi ?
  4. Est-ce que la maman connaît bien le caractère de sa fille ? Comment le savez-vous ?
  5. Comment est-ce que les deux femmes semblent quand elles répondent à Sophie ? Est-ce qu’elles la traitent de la même manière ?
  6. Décrivez les interactions entre Sophie et Paul et entre ses amies et elle, Madeleine et Camille.
  7. Faites un portrait du caractère de Sophie. Comment est-elle ? Timide, égoïste, et cetera ?

Exercice D. Vérification de grammaire I

Harry Potter chez les Weasley. Conjuguez les verbes à l’impératif, selon les indications.

Exercice E. Bavardons !

Qu’est-ce que vous avez entendu comme impératifs quand vous étiez petit ou petite ?

  • Que disiez…
    • vos parents ?
    • vos grands-parents ?
    • vos oncles ou vos tantes, d’autres membres de votre famille, votre frère aîné ou sœur aînée ?
    • votre instituteur ou institutrice ?
  • Leur obéissiez-vous ? Toujours ou rarement ?

Exercice F. Bavardons plus !

Scénario 1

Un instituteur à un école primaire dans l'ouest de l'Afrique est debout en face des élèves assis. Il enseigne une leçon.

Imaginez ce que dit le prof aux élèves. Qu’est-ce qu’il exige ?

Pensez à tous les impératifs qu’il peut utiliser dans cette salle de classe. Est-ce qu’il parle à tous les élèves, ou à un seul ou une seule élève ?

Modèle : Asseyez-vous ; assieds-toi.

Scénario 2

Il y a cinq élèves dans une salle de classe à une école primaire. Ils travaillent sur les projets scolaires.

Le prof a bien organisé sa classe. Tous les élèves font des activités.

Imaginez ce que le prof a dit aux élèves.

Modèle : Jean, travaille avec Marie.

Scénario 3

Quatre hommes dans une salle de classe universitaire qui se parlent. Ils se tiennent début en face d'un tableau.

Le prof et ses étudiants font un projet de physique.

Qu’est-ce qu’ils doivent faire pour compléter ce projet ?

Modèle : Professeur, expliquez la solution.

Exercice G. Vérification de grammaire II

Étape 1

Imaginez que vous soyez dans la salle de classe avec Claudine et que vous entendiez des bribes de conversation entre ses camarades et elle ou entre le prof et les élèves. Mettez les verbes à l’impératif selon les indications entre parenthèses.

Étape 2

Maintenant mettez les verbes à l’impératif selon les indications entre parenthèses.

Étape 3

Imaginez que vous soyez dans la salle de classe avec Claudine et que vous entendiez des bribes de conversation entre ses camarades et elle, ou entre le prof et les élèves. Mettez les verbes à l’impératif selon les indications entre parenthèses. Faites attention aux expressions négatives !

Créé par Gillian Weatherley et Christina Lord
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